Il y a des livres qui se glissent en vous sans bruit, vous habitent, vous transportent et laissent derrière eux une douce chaleur. Ce très court roman (110 pages à peine) raconte l’histoire de Bastien, un écrivain qui sort d’une dépression et réapprend à aimer le fil des jours : les enfants de l’école, les gestes maladroits mais tendres envers sa famille, la présence discrète d’un fils en pensée. Avec une délicatesse rare, Sébastien Ménestrier peint la résilience, la douceur et les liens qui font tenir debout, sur fond de rumeur sociale venue de la rue. Par fragments lumineux, il capte la beauté fragile des instants simples, sans complaisance ni lourdeur psychologique. Un récit intime et lumineux, qui nous rappelle qu’il existe toujours un coin de lumière, même au cœur de l’ombre. Si j’ai choisi ce livre, c’est parce que j’y ai retrouvé cette émotion rare : celle d’un livre qui ne force rien et qui, par sa justesse, m’a rappelé l’importance de regarder la beauté des choses simples.
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COUP DE CŒUR D'HÉLÈNE