À la mort de la mère, le père a demandé à la fille aînée de vider les armoires. Tissus, ouvrages inachevés, vêtements entassés encombrent les étagères. Mais s’agit-il vraiment de débarrasser les placards ou plutôt d’explorer un passé enfoui qui libère ses secrets ?

« Ma grande,

Promets-moi que tu rangeras les armoires. Il y a aussi toutes ces boîtes dont je n’ai jamais pu me séparer. 

Seule une femme de la famille peut ranger les armoires…

Raconter leur histoire et celle des femmes qui la précèdent, à travers elles.

Aide-moi, s’il te plaît, je veux m’en aller tranquille. »

Véronique Willmann Rulleau poursuit son cheminement parmi les images mentales qui se mêlent aux souvenirs. Dans ce deuxième roman, elle donne la voix à trois générations de femmes, liées par le silence plutôt que par le dialogue.

Nous la connaissions déjà pour son merveilleux précédent roman sur un sujet très sensible, traité avec pudeur mais hargne, dans une volonté féministe de témoigner sur l’indicible :

Je ne sais même plus quelle tête il a (Signes & Balises, 2021)